mercredi 10 juillet 2013

Nouvelle civilisation démocratique.

une réponse à la crise de la représentativité

La démocratie ce n’est pas que l'élection. Mais c’est une lapalissade de dire que notre système politique connaît une profonde crise de la représentativité.

De fait, nous assistons à la lente dégradation de ce système représentatif malgré les 24 réformes constitutionnelles depuis 1958. La dernière de ces dégradations  est la disparition de l’élection uninominale du Conseiller Général. Or cette élection cantonale était la seule qui permettait à un citoyen individuel de pouvoir se présenter sans grands risques financiers. Alors malgré de timides avancées, la tendance ne s'inverse pas.

Aussi certains voient dans l’élection une perversion à supprimer, et imaginent des solutions aussi farfelues que le tirage au sort pour y suppléer. Cette solution est une impasse dramatique, car cela revient à établir une instance décisionnelle quasiment d’essence divine.

 La nouvelle proposition est basée sur les conditions de l’éligibilité. Le système électoral conduit à la création automatique d’une oligarchie, qui à force d’abus de pouvoirs, crée une incompréhension entre les attentes citoyennes et les décisions politiques. La précarisation de cette oligarchie devient donc une nécessité vitale pour la démocratie. Il n’y a aucun tabou à avoir.

Depuis la démocratie grecque, il est reconnu « que seule une aristocratie libérée des conditions du travail était apte à délibérer politiquement. ». Ainsi de fait, rien n’a pas beaucoup changé. C’est donc là qu’il faut porter l’effort démocratique, en renversant cet ordre des choses par le biais d’une condition d’inéligibilité financière, telle qu’au dessus d’un certain revenu, le citoyen n’est plus éligible. Cette proposition ne rompt pas l’égalité de droit des citoyens, puisque tout le monde conserve le droit de vote, « un citoyen, une voix ».

En France en 2012, 10% des salariés gagnent plus de 3317 Euros, et le salaire médian est de 1675 euros.  Il est donc judicieux de fixer le seuil financier qu’il ne faut pas dépasser pour être éligible entre 3317 euros et 3500 euros de telle sorte que seulement moins de 10 % des salariés ne puissent pas être candidats aux élections. Le seuil raisonnable individuel pourrait donc être fixé à 3500 euros brut par mois.

Aussi, il est clair que cette proposition entraîne une diminution de l’indemnité parlementaire, condition évidente pour pouvoir se représenter. ! Mais le principe qu’ « il n’y a pas de pouvoirs sans abus de pouvoir », demeure. C’est la raison pour laquelle cette proposition n’est pas exclusive de toutes les réformes utiles, pour encadrer l’exercice des mandats électoraux.

Cette proposition n’est pas si saugrenue, puisqu’ il est clair que dans notre civilisation basée sur le profit, l’argent est devenu la servitude la mieux partagée. Il est bon et pertinent de s’y attaquer frontalement. Libérée de cette servitude, alors la capacité politique de délibération des conditions de vie reprendra le dessus et sera favorisée.
 
Avec le Contre Pouvoir Citoyen (voir article précèdent du blog), cette nouvelle proposition prépare ainsi une nouvelle civilisation démocratique, ou un nouvel âge de la démocratie.
 

 

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